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Le blog de Matthieu Delgrange

Web & nouvelles technologies

mardi 03 avril 2007

Les annonceurs Français frileux sur les podcasts

 Qui gagne de l'argent ?
Il y a deux types d'acteurs qui publient aujourd'hui des podcasts : les professionnels et les amateurs. Compte-tenu de l'ampleur du phénomène coté amateurs, on pourrait même parler des professionnels des médias et des autres. Bref, aussi bien du coté pro que de l'autre, très peu de publicité, même TF1 ne sponsorise pas son JT de 20:00 en podcast.

Tous les pros des médias le disent en coeur, leur présence en podcast a pour unique but d'assurer une diffusion maximale de leurs contenus, et l'audience y est pour le moment anecdotique. Certes, mais toute société a aussi besoin de gagner de l'argent, et il faut bien avouer que si les podcasts ne sont pas sponsorisés, c'est principalement par manque d'annonceurs.

A ma connaissance, il n'y a que Deedee qui ait réussit à convaincre un annonceur, en l'occurrence Garnier (groupe L'Oréal). Pour plus d'information sur ce sujet voir l'interview de Thomas Clément ("producteur" de Deedee) par Loic Lemeur. Je suppose que cette première action de Garnier aura valeur de test pour juger de la portée des annonces sur ce nouveau média. Car une partie du problème vient de là : sur les podcasts, il n'y a pas de panel ni de chiffres d'audience vérifiables.

Aux US, chaînes de télévision et annonceurs se sont montrés plus téméraires, à l'image du podcast MTV News. A quand une émission de télévision française en podcast avec publicité ? Ben, seras-tu le premier ?

EMI innove pour relancer ses ventes

 Logo EMI
Au delà des restructurations rendues nécessaires par l'évolution du marché de la musique de ces dernières années, EMI se donne les moyens de reprendre l'ascendant sur le marché en innovant commercialement.

En effet, EMI annonce la vente de musique sans DRM, en qualité améliorée (256 kbps AAC), à un tarif légèrement supérieur (1,29€) pour le single, et au tarif actuel pour les albums (9,99€). Il sera toujours possible d'acheter de la musique aux tarifs (0,99€) & format actuel (128kbps AAC DRM). Enfin, il est proposé de supprimer le verrou DRM en ne payant qu'un "surtaxe" (0,30€).

Cette nouvelle offre permet de gonfler le prix de vente des singles souffrant jusqu'ici de marges réduites. De plus, les attentes des clients ont été prises en compte, à un tarif juste et simple. Il y a fort à parier que cela réussisse à EMI, qui s'est donné quelques mois d'avance sur les autres majors.

L'enregistrement de la conférence de presse sur le site de EMI Group.

Et bravo à Steve Jobs qui a préparé le terrain fin Janvier :-)).