Le blog de Matthieu Delgrange

L’achat de chaussettes fait partie de ces achats répétitifs que l’on fait avant tout par besoin. Ainsi, l’utilisation d’internet parait tout à fait adaptée pour commander ses chaussettes ; une fois que l’on a le bon fournisseur, il suffit de demander un réapprovisionnement !

Depuis que la vente en ligne s’est développée, de nombreux acteurs ont tenté de se positionner. Récemment, Patrice Cassart (ex La Fraise) a monté son propre site : Archiduchesse. Cela dit en passant, le site est très joli, c’est une belle démonstration de personnalisation de Prestashop – Oui, en tant qu’agence Prestashop, je suis toujours content de voir de belles références de ce type – mais je trouve que l’offre manque de magie. Il faut dire que pour moi, les chaussettes c’est Uniqlo : bon choix de couleurs et tarif très attractif ... ou alors le luxe, une belle histoire, du rêve !

Justement, les chaussettes du pape, ça c’est du rêve. C’est comme ça que je suis devenu Fan de Mes Chaussettes Rouges sur Facebook.

La semaine dernière, je reçois un message de Vincent (co-fondateur de mes chaussettes rouges) : "Matthieu, tu as gagné une paire de chaussettes". Renseignement pris, Mes Chaussettes Rouges font gagner une paire de chaussettes toutes les semaines par tirage au sort parmi les fans Facebook.







J’en ai profité pour réaliser une petite interview de Vincent :

- Qui êtes vous / parcours et pourquoi vendre des chaussettes en ligne ?
Vincent Metzger : Jacques et moi avons fait connaissance en prépa. Nous avons fait nos écoles de commerce respectives (l’ESCP pour Jacques et HEC pour moi). L’aventure a commencé avec la vente des chaussettes Gammarelli, née d’un vieux rêve qui remonte au temps où Balladur en portait.

La création de Mes Chaussettes Rouges permettait de donner corps à notre désir d’entreprendre et de mettre à exécution ce rêve. Nous avons ensuite étendu notre offre en proposant Mazarin Grand Faiseur, une autre marque à l’histoire forte dont la raison d’être était à l’origine de proposer des chaussettes vertes qui aillent avec l’habit vert des académiciens.

- Pourquoi les chaussettes du pape ?
V. M. : L’envie de proposer les chaussettes Gammarelli, qui est tailleur à Rome pour le Vatican depuis 1798 est liée à l’imaginaire magique de l’endroit, à l’originalité des couleurs et à la singularité de l’histoire.

J’aime que les marques aient un élément différenciant. Que la qualité irréprochable soit pimentée par une histoire unique. Gammarelli fait partie de ces marques.

- J’ai vu que vous utilisiez Prestashop, comment s’est passé la mise en œuvre ? Quels sont les problèmes que vous avez rencontrés ?
V. M. : Nous utilisons Magento :-))

Nous avions initialement choisi Prestashop (NDLR : Ah tout de même, je ne suis pas fou !), mais les projets que nous avions nous ont conduit à préférer Magento qui permet de faire du multistore, ce qui revient à avoir une seule arrière boutique pour plusieurs sites internet.

Nous avions mis la boutique Prestahop en œuvre nous même, mais pour Magento, nous avons fait appel à une agence (Fidesio). Ce changement pour un prestataire professionnel nous a permis d’avoir un design plus net et d’enrichir notre offre en affinant le parrainage et en améliorant l’abonnement.

Après un temps nécessaire pour bien prendre en main et comprendre certaines de ses fonctionnalités, nous en tirons désormais bon parti.

- Comment se développe l’activité ? Quels sont vos axes de communication ?
V. M. : Après un an, l’activité se développe bien et les résultats sont très prometteurs. Nous communiquons par le biais de blogs, de magazines. Le référencement internet et aussi un levier pour nous faire connaître.

- Vous avez récemment ajouté une nouvelle marque de produit, quels sont vos objectifs et perspectives ?
V. M. : En ajoutant Mazarin Grand Faiseur à l’offre de Mes Chaussettes Rouges, notre but était de proposer à nos clients de nouvelles couleurs tout en restant dans l’excellence.

Nous souhaitons bonne chance à Mes Chaussettes Rouges, et espérons qu’ils réussiront à convaincre l’actuel président de passer aux chaussettes de Balladur !

Cela faisait plusieurs semaines que je voulais en parler, je tombe à l'instant sur un billet du Capitaine Commerce qui compare Magento et Prestashop, j'ai donc décidé d'achever mon billet.

En plus d'Exclu-Mariage.com, le site pour simplifier l'organisation de mariage dont j'ai parlé il y a quelques semaines, je travaille activement sur un projet de e-commerce, dont le domaine est pour le moment Top Secret. Je me suis donc penché sur les différentes solutions e-commerce du marché.

On retrouve les mêmes grandes familles que pour les logiciels classiques : logiciel à installer gratuit ou payant, logiciel en SAS payant (pas de 100% gratuit en SAS) et réalisation sur mesure (payant, généralement par SSII). Tenter de faire la liste des solutions serait complètement vint car de nouvelles solutions naissent et meurent tous les jours.

Faire du sur mesure pour un site de e-commerce me parait être une perte d'énergie importante (et donc d'argent) tant le catalogue des solutions disponibles est étendu. Votre business est-il tellement spécifique que cela justifie de ré-inventer la roue ? Si vous ne maitrisez pas le sujet, demandez à une SSII de vous installer une solution "sur étagère", vous bénéficierez ainsi d'un écosystème (support, développeurs/SSII, etc...) et ne serez pas restreint au fournisseur qui a réalisé votre outil.

Les logiciels à installer OpenSource sont pour moi, dans le cas du logiciel de e-commerce, les outils les plus flexibles : vous ne réinventez pas la roue, et vous pouvez l'adapter au besoin. Les logiciels les plus connus étant OS Commerce, Magento et Prestashop (le petit Français qui monte).


J'ai retenu Prestashop pour sa simplicité. En effet lorsque vous choisissez d'utiliser un outil plutôt que de le construire, le plus couteux est généralement la prise en main. Plus le logiciel est complexe (et donc à priori avec de nombreuses fonctionnalités), plus vous mettrez de temps à le prendre en main. Je préfère choisir un outil simple et que je pourrais rapidement maitriser, quitte à devoir ajouter moi même des fonctionnalités.

Cette limite fonctionnelle étant toute relative dans le cas de Prestashop car la version actuelle intègre déjà de nombreuses fonctionnalités, les manques étant bien souvent des services spécifique : les 80% de complexité en plus qui ne serviront qu'à 20% des utilisateurs.

Nous allons bien entendu modifier l'aspect de la boutique, pour cela Prestashop propose un système de thème très simple à installer. Vous en trouverez partout sur internet, à vendre ou gratuit. Nous allons aussi ajouter des modules, sortes de plugins, permettant d'ajouter des fonctionnalités sans modifier le coeur du système. Je vous tiendrai au courant de notre avancée.

Le 3D Secure est une solution développée par VISA qui vise à sécuriser les paiements sur internet. Le principe est simple : demander une information en plus des numéros inscrits sur la carte de paiement pour confirmer que l'internaute est bien le porteur de carte.

Le système est mis en place progressivement depuis le début de l'année par les banques Françaises, mais n'a pas fait l'objet de communication, aussi bien auprès des e-commerçants que des porteurs de carte ! D'où la grogne des e-commerçants, car on sait bien qu'en e-commerce, toute surprise est bien souvent synonyme d'abandon d'achat.

La Société Générale a mis en place le système dès le début de l'année, mais l'information "secrète" qui est demandée lors du paiement est ... la date de naissance. Oui, celle qu'on trouve en 2 minutes sur internet, sur Facebook par exemple.

Je viens de recevoir un courrier très explicite indiquant que le système allait évoluer : à chaque tentative de paiement sur internet, je recevrai par SMS un code à recopier pour confirmer mon paiement. Je trouve la solution simple et compréhensible par tous. En revanche, cela ajoute une galère supplémentaire en cas de perte de téléphone...

L'article très détaillé de la FEVAD avec une explication sur le Liability Shift, très important pour les e-commerçants.

La sortie du nouvel album de Patricia Kaas, "Kabaret", en exclusivité sur vente privée.com est un superbe coup de promotion pour le site internet, qui renforce ainsi son image mode et exclusif.

Tremblez marques, car le site internet devient le distributeur exclusif sur internet, et non plus le liquidateur de stock qu'il était à l'origine. Si la tendance continue, les marques se battront pour effectuer leurs lancements produits sur vente privée !

Avec le développement du commerce électronique, il devient moins couteux de vendre en B2C. Certains fabricants sont donc tentés de vendre en B2C, risquant le conflit avec leurs distributeurs.

Apple avait fait sensation il y a quelques années en ouvrant l'Apple Store, le magasin en ligne tenu par la marque. Révolte des revendeurs Apple officiels, qui se trouvaient concurrencés par leur fournisseur. Aujourd'hui, la pilule est passée, et Apple vend en direct, et aussi au travers de nombreux revendeurs, donc la Fnac. Cette stratégie est de plus en plus appliquée, notamment pour les marques à forte notoriété grand public.

Attention, à mon avis, vendre sur internet n'est pas aussi simple qu'il n'y parait. De plus, vendre en B2C, pour une société qui ne travaille qu'avec des revendeurs, demande la mise en place d'une organisation dédiée. Bref, vente directe oui, n'importe comment non ... car les conséquences sur l'image de la marque seraient immédiates. C'est sur cette constatation que Michel de Guilhermier propose, avec sa société Inspirational Store, de créer et opérer l'unique magasin de la marque sur internet, comme une "franchise internet".

Et la distribution ? Je pense que la vente directe n'est qu'un canal supplémentaire. Que ce soit dans le monde réel ou sur internet, dans certains cas, nous achetons directement chez la marque, dans d'autres cas, nous préférons un magasin multi marque.

Vente directe oui, mais pour quelle part de marché ?
Doit-on arrêter la vente via revendeurs ? Non !