Le blog de Matthieu Delgrange

L'affaire Deezer Vs Universal illustre parfaitement la complexité des droits musicaux, où chaque intervenant de la chaîne de valeur estime avoir son mot à dire (probablement à juste titre).

Dans notre cas, la SACEM, souvent considéré comme juge de paix, légalise un système déjà largement utilisé, conformément à sa démarche de développement de business vers les nouveaux medias. De son coté, Universal défend son deal en direct avec Neuf, qui inclue probablement une certaine exclusivité...

Interview de Jonathan Benassaya co-fondateur de Deezer.com ce matin sur BFM :


Cet enregistrement est un podcast mis à disposition gratuitement par BFM.

La musique joue de plus en plus un rôle de faire-valoir social. Ainsi, sur MySpace, les abonnés mettent en avant les artistes dont ils sont fiers via les "top friends". Hors de MySpace, point de salut : pour le moment, il existe très peu de possibilités pour un publicateur de site de mettre en avant un ou plusieurs artistes via des moyens simples et légaux, en allant un peu plus loin que "Je suis fan de David Guetta" avec un lien vers le site officiel...

Pourtant, un artiste aurait tout intérêt à mettre à disposition un widget (bannière évoluée) qui pourrait être repris par nombre de fans. Il existe aujourd'hui quelques possibilités, mais toujours très limitées à des "artistes en développement", exemple : le label Jamendo où tous les albums sont exportables en Widgets, ou dont la position vis à vis des droits d'auteurs est floue (Merci Alegria pour les recherches). Interpol a récemment fait une campagne virale proposant notamment un widget incluant une pré écoute pour annoncer la sortie de leur dernier album.

Un début de réponse vient de Apple qui a discrètement mis à disposition MyiTunes Widgets mi Août avec la dernière version du logiciel iTunes. Il est possible d'intégrer à votre site ou blog facilement la liste de vos derniers achats, de vos favoris ou de vos avis. Evidemment limité aux produits de iTunes Music Store, il est nécessaire d'avoir un compte actif. De plus, les widgets sont tout de même peu personnalisables. Voir le widget sur ce blog dans la barre de droite ou l'impression d'écran dans ce billet.

Pour créer le widget et récupérer le code HTML, rendez vous dans votre compte iTunes Music Store (cliquez sur votre email en haut à droite du store), puis "Gérer Mon iTunes" dans la partie rassemblant les infos participatives (pseudonyme, etc...). Vérifié avec iTunes 7.3.2.

La news est déjà partout : Universal lance une opération test de commercialisation de musique sans DRM aux US (article de LCI). Cette opération est prévue pour durer 6 mois.

Au delà du retournement de situation faisant probablement suite au succès d'EMI sans DRM, deux points particuliers :
- Les MP3 vendus seront watermarkés (définition sur Wikipedia). Le contenu de ce tatouage numérique n'identifie pas qui a acheté le morceau (article de Wired). Je suppose que l'objectif est de faciliter le repérage automatique de morceaux destinés à la vente. Il est à noter que ce genre de tatouage est conservé lors des transcodages ; si vous utilisez un MP3 watermarké pour la bande son de votre film de vacances publié sur DailyMotion par exemple, la bande son de votre film contiendra le tatouage.
- Il semble qu'un partenariat privilégié soit noué avec Google pour effectuer un achat en quelques clics suite à une recherche (Article sur Musique 2.0). Ce n'est pas sans rappeler la solution "Achat Express" qui permet d'acheter un morceau en quelques clics depuis un email publicitaire, solution mise en oeuvre par Universal France au travers de son partenariat privilégié avec ecompil.

A force de commentaires proposant au monde entier d'acheter du ViAaG-r.A, j'étais obligé de bloquer les commentaires quelques jours après la publication de chacun de mes billets.

J'ai enfin pris le temps de chercher une solution et j'ai trouvé ce plug-in dotclear qui rend nécessaire la saisie d'une captcha pour publier un commentaire. Depuis sa mise en oeuvre il y a une semaine, plus un spam !

J'ai fait les personnalisations suivantes :
- Modification de config.php pour n'afficher que les images avec texte à recopier (le plug-in propose d'autres types de captcha),
- Modification de functions.php pour modifier l'aspect du bloc captcha dans le formulaire de saisie des commentaires, et problème de caractères accentués.

Ce pug-in ne fait pas partie de l'annuaire des plug-in dotclear, quelqu'un sait pourquoi ?

J'en parlais il y a un bout de temps, et je l'ai reçue hier : la caméra/webcam autonome, antichoc et waterproof d'Oregon Scientific.

J'ai fait un petit test ce matin en allant au travail. La résolution de la vidéo est pas mal, mais la gestion du contraste n'est pas terrible, à voir dans un éclairage plus homogène. Le film a été accéléré dans Media Movie Maker, ce qui n'arrange rien.


EDIT 09/01 : Nouveau billet, Act2k aux sports d'hiver.
EDIT 14/04 : Nouvelle vidéo, Act2k fait du kart.
EDIT 17/06 : C'est cassé !.

Ces compilations "lounge" sont produites par des DJs, dont le travail s’apparente plus au "Sound Design". Elles rassemblent des morceaux souvent pointus, mais avec un grand potentiel, et c'est ce qui fait leur succès : permettre au propriétaire du CD de faire découvrir des bons morceaux, pourtant inconnus, autour de lui. Il y a eu Claude Challe pendant l'âge d'or du Budddha Bar, et maintenant c'est Béatrice Ardisson qui tient le haut du pavé, avec notamment les compils ultra tendances Paris Dernière.

Mais depuis Claude Challe, les choses ont évolué : profitant de la couverture médiatique de ces compilations, de plus en plus de marques se font réaliser des compils par des DJs en vue (ou pas), pour renforcer leur image. Les CDs sont destinés à l'ambiance sonore des points de ventes, à une distribution gratuite à des fins promotionnelle ou à la vente hors des circuits traditionnels.

Récemment, Béatrice Ardisson a réalisé la compilation "Take me for a ride", non disponible à la vente, et destinée à promouvoir le nouveau Roadster de l'Audi TT, ou, l'année dernière, la compilation des "Mères et Filles" pour le Comptoir des Cotonniers. Béatrice n'est pas la seule, loin de la là, par exemple : la compilation des Showrooms levi's, l'excellente compilation Marithé + François Girbaud, Karl Lagerfeld, etc...

A mon avis, ce type d'activité va s'accentuer au fur et à mesure que le web va rendre l'offre musicale globale de plus en plus morcelée.

Suite à la demande des internautes du monde entier, j'ai passé un peu de temps avec mon Skaaz, histoire qu'il ait un peu plus de discussion. Il est à noter qu'en tant qu'heureux propriétaire d'un Skaaz, j'ai la possibilité de lire ses échanges, et c'est vrai que ce n'est pas brillant...

Mon Skaaz est un peu plus bas dans la page.

Ce n'est pas pour devenir riche que j'ai décidé d'ajouter à ce blog le widget Blogbang : en effet avec mes modestes statistiques de consultation, je peux espérer accéder au Saint Graal des 100 € d'ici une bonne année. Installer BlogBang était pour moi une excellente occasion de me faire un avis sur ce nouveau concept de régie publicitaire à la sauce web 2.0.

Car il s’agit bien d’un nouveau moyen de faire de la publicité, avec comme base les valeurs références de l'internet d'aujourd'hui :
User Generated Content : les internautes sont invités à réaliser des publicités sur la base d’un brief proposé par un annonceur. Si la publicité est validée par l’annonceur, elle peut être diffusée par tous les blogueurs et le réalisateur est rémunéré à la diffusion.
Long Tail : pour le moment, Blogbang n’est pas dans une optique de media de masse, même les petits blogs sont bienvenus. On pourra ainsi obtenir une campagne globale relayée par nombre de blogs, avec des déclinaisons adaptées au diffuseur, ou familles de diffuseurs.
Communautaire : les blogs que je recommande, les publicités que je préfère, etc...
Et bien sûr un zeste de buzz.

D’un point de vue diffuseur, la solution Blogbang est très séduisante : les rémunérations sont établies au Coût Par Mille affichages et non au Coût Par Clic comme les régies classique. Les commissions sont clairement annoncées, ce qui permet de prévoir ses gains (Article d’Henri sur 2803).

Les points sensibles : la rapidité de validation des annonceurs va être clef pour le fonctionnement du site. Si vous êtes un diffuseur, il faut demander la diffusion de plus de 3 annonces pour remplir à coup sûr vos 3 emplacements. Autre point, les fonctionnalités du type réseau social de Blogbang.com sont un peu limitées, exemple : on peut recommander des blogs, mais pas voir qui nous recommande.

Les annonceurs déjà présents sur la plateforme sont des annonceurs familiers du web (2.0) : Garnier, SFR, Renault, etc... Lancé début Juillet, le big bang de Blogbang aura certainement lieu à la rentrée.

Dans l'opendisc du dernier album de David Guetta, vous pouvez télécharger gratuitement l'U-myx de Love Is Gone. Mais c'est quoi un U-myx ?

C'est un logiciel qui permet facilement et simplement de modifier une chanson. Comme dans un studio d'enregistrement, il est possible de modifier chaque composante de la musique : la durée, le volume... Je dois avouer que c'est assez ludique et que j'ai passé un bon moment sur le sujet. Il est aussi possible de sauvegarder ses remix et de les partager.

Comme MXP4 (précédent billet sur le sujet), le système U-myx permet une forte inter activité avec la musique écoutée. Mouvement de fond ou gadget à la mode ?

Edit 24/07/2007 : A voir aussi le Miy Music de Martin Solveig.

A regarder sur le site de 13ème rue depuis déjà quelques mois ! Ça va trop vite internet.

Hier était organisé une petite soirée de présentation de l'offre grand public de Virtuoz : Skaaz. Vous avez probablement entendu parler de Skaaz compte tenu du buzz autour de la start-up et du partenariat avec M6.

Vous trouverez ci-contre mon Skaaz, mon double virtuel, qui vous répond quand j'ai mieux à faire. Le Skaaz se configure via un système d'apprentissage à base de règles. Vous pouvez aussi lui donner votre planning pour qu'il en tienne compte dans ses réponses. Il est doté d'un système d'analyse linguistique et d'une connexion à MSN, ce qui lui permet de se fondre dans le monde des humains.

Imaginez, pendant que vous dormez, le skaaz discute avec vos amis, organise une petite soirée, ou se charge de la rupture d'avec votre dernière petite amie. On n'arrête pas le progrès.

Bon, j'ai des petits soucis pour donner des leçons à mon double virtuel, mais c'est surement que mon vrai moi ne sait pas se servir du site... En attendant mieux, vous pouvez demander au loustic "Que fais-tu dans la vie ?".

La technologie des agents de conversation développée par Virtuoz est assez incroyable car elle fonctionne très bien. La société a déjà de belles références en B2B, où les agents permettent de désengorger les centres de support à la clientèle. En revanche, je dois avouer que j'ai plus de mal à voir le business plan derrière l'offre grand public. J'espère que l'avenir apportera les réponses.

Je n'ai pas beaucoup parlé d'Opendisc depuis que j'ai rejoint la société, mais cette annonce me donne l'opportunité de placer un mot sur le sujet.

Opendisc est une société de "Permission Marketing" qui commercialise un logiciel et une gamme de services qui permettent à un artiste (ou sa maison de disque) de créer un lien unique avec les acheteurs des CDs. Ce logiciel, intégré au disque physique, crée une passerelle entre le CD audio et une partie privée du site internet de l'artiste, où le consommateur bénéficie d'un programme de fidélité. Le logiciel ne restreint pas l’utilisation du disque audio et le programme de fidélité est optionnel.

Ce programme de fidélité est bien sûr gratuit et a vocation à le rester : à travers cet excellent vecteur de communication, l'artiste peut mieux connaître ses acheteurs et ses fans, et mettre en oeuvre des opérations répondant à leurs attentes.

En parallèle de ce programme, nous ajoutons la possibilité de mettre en place une boutique. Cette dernière a bien entendu pour objectif de générer des revenus, mais aussi d'ouvrir une fenêtre sur l'univers de l'artiste en rassemblant, au sien de son site, ses produits, et notamment ceux qui ne sont pas accessibles facilement. Cette activité de centralisation apporte au consommateur l'ensemble de la gamme en un point unique. Actuellement, l'offre est centrée sur le "back catalogue" audio et vidéo, sans DRM, en haute qualité et avec possibilité de re-téléchargement ultérieur. D'autres produits viendront prolonger l'offre sous peu.

Ecouter sur iTunes

La première boutique est en ligne depuis Lundi matin dans l'opendisc du nouveau CD de David Guetta, premier artiste à l'utiliser. Désolé pour les curieux, mais il faut acheter le CD pour y accéder... Si vous comptez rédiger une thèse sur le sujet et qu'il vous manque 12€99, passez moi un mail.

Je passe sur l'ergonomie complètement catastrophique de MusicBrigade pour vérifier le contenu de mes MP3 : pas d'informations personnelles dans le MP3, tout au moins pas en clair. En revanche, on trouve la signature du vendeur/encodeur, ce qui est assez normal.



Au sujet de iTunes Music Store, petit billet intéressant de Philippe Astor, où l'on note notamment que l'information sur l'acheteur n'est pas cachée dans les morceaux vendus par Apple, puisque indiquée dans la fenêtre "Obtenir des informations" de iTunes.

Ca y est, c'est parti ! J'ai déjà vu les MP3 de EMI sur iTunes (iTunes Plus) & M6 Music Brigade (section "MP3").

Cet évènement tant attendu semblait bien parti jusqu'à ce que je tombe sur cette article de LCI : "Apple : la polémique iTunes Plus". Il semble donc que les fichiers libres de DRMs achetés sur iTunes contiennent votre nom & email. Cette restriction n'est pas mentionnée dans les CGV, mais sans indiquer l'inverse : 1.13 iTUNES PLUS "Le contenu d’iTunes Plus ne comporte pas de technologie de sécurité restreignant votre usage du contenu".

Je n'ai pas encore vérifié, notamment sur M6 Music Brigade, je fais une mise à jour plus tard.

J'ai récemment repris le visionnage des "conversations" du Web 2.0 summit 2006 : je suis abonné au podcast que je synchronise sur mon Motorola V3i. Tous les matins dans le bus (oui, le bus, c'est nouveau), je prend les nouvelles fraîches de la Silicon Valley.

A quand une disponibilité systématique des flux d'informations en RSS ?