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Le blog de Matthieu Delgrange

Web & nouvelles technologies

jeudi 23 novembre 2006

Le phénomène Kamini

Je suppose que vous avez entendu parler du rappeur lancé sans moyen maketing professionel via un buzz uniquement internet. Il semble qu'il ait été contacté par quelques maisons de disques, ce qui laisse penser que les outils internet prennent leur place dans le domaine du marketing musical.

Un interview de Kamini par Thomas Clément.

mardi 14 novembre 2006

Qui détient le logiciel de gestion des contenus multimédia détient la clef des achats multimédias

J'ai installé Songbird 0.2 hier (merci à la news sur Génération MP3). Les progrès sont indéniables par rapport à la 0.1, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire. C'est vraiment dommage que ce projet avance si lentement, car il me parait très prometteur (cf mon titre).

Aujourd'hui, le marché des logiciels de gestion de médias est composé de :

  • Apple iTunes,
  • Microsoft Media Center,
  • Real Player,
  • Songbird.

Les deux premiers sont bien sûr hégémoniques, iTunes utilisé par les possesseurs d'iPod, Media Center par les autres.

Pourtant, ces deux logiciels sont loin d'être parfaits. J'utilise iTunes, je fais donc quelques commentaires sur ce dernier. Pourquoi mes podacsts sont-ils mélangés avec mes morceaux de musiques, alors que 99% des podcasts ne sont pas de la musique ? Pourquoi mes vidéos sont-elles aussi dans musique ? Pourquoi ma clef USB-Baladeur ou mon téléphone ne sont pas reconnus ? (sur celle là, j'ai bien une idée de la réponse) Pourquoi les fonctionnalités de soirées sont-elles aussi limitées ? Pourquoi n'y a-t-il -quasi- aucune fonctionnalité collaborative ?

Il est intéressant de noter que Real Player se place un peu en réponse à cette dernière interrogation.

Media Center me parait tout aussi peu abouti fonctionnellement.

A mon avis, le marché est fortement perméable à un logiciel de gestion des contenus multimédia à partir du moment où sa prise en main ne remet pas en question les acquis. En parallèle, l'intérêt d'éditer ce genre de logiciel me parait grand, mais personne ne s’y colle ! J’ai raté une marche ?

Partager ses goûts musicaux

Combien d'artistes avez-vous découvert par le biais de votre famille ou de vos amis ? A mon avis, beaucoup ! Si vous voulez partager vos goûts musicaux via les nouvelles technologies, là, en revanche, vous n'avez pas beaucoup d'options légales.

  • Vous pouvez utiliser les sites spécialisés : sites de partage de playlist ou autre (podplaylist, fiql, Audioscrobber/LastFM). Super ... mais un peu fastidieux.
  • Vous pouvez vous créer un blog ou une page perso (sur Myspace ou autre). 100% manuel, du genre "je kif tro le roi soley".
  • Avec itunes, vous pouvez partager votre bibliothèque. Dans ce cas, il est non seulement possible de lister le contenu de la bibliothèque, mais aussi d'écouter vos morceaux. Le service est cependant très gourmand en bande passante (ça ne marchait mal en réseau wifi la dernière fois que j'ai essayé). La pratique est donc possible, mais non immédiate.
  • Real Media Player permet de partager ses playlists. Je n'ai pas d'infos.

Il semble que dans le Zune tant attendu, il y ait une fonction de partage de musique, avec un nombre de lecture limitée tant que le morceau n'est pas acquis. Cela paraît intéressant. A voir avec les retours d'expérience.

En résumé, je n'ai pas actuellement de moyen simple pour partager mes favoris musicaux. Dommage, c'est sûrement un vecteur de développement commercial pour l'industrie du disque.

lundi 06 novembre 2006

Standardisation et musique électronique

Imaginez qu'un CD Sony Music ne soit lisible que dans une platine CD Sony !!! Cela parait absurde, mais c’est pourtant quasiment le cas avec la musique électronique.

Les solutions propriétaires mises en place par les vendeurs de musique en ligne n’ont qu’une raison d’être : l’industrie du disque n’a pas imposé la mise en place d’une solution standardisée. En effet, les industriels de l’informatique ont justifié l'utilisation de solutions propriétaires par la mise en place de la gestion des droits (DRM). Cependant, rien n’empêche de construire une solution de DRM standardisée, comme ce qui a été fait pour les DVDs. Note : article à venir sur les DRMs.

La non interopérabilité complique la vie du client et augmente coût des lecteurs (complexité, licences logicielles) … et donc réduit les ventes de musique électronique.

Dans cette jungle logicielle où les informaticiens sont rois, les démonstrations d’utilité plus ou moins publique visant à casser tel ou tel DRM, ou à proposer des outils de conversion, font rêver de gloire tous les geeks de la planète … et brouillent l’esprit des clients.

Le dernier acte sur ce front est sans doute l’annonce de DVD John qui prévoit de vendre une solution d’inter-opérabilité, ou comment payer deux fois une course en taxi Trocadéro –> Tour Eiffel en passant par Noisy-Le-Grand !!! DVD John (pirate Norvégien mondialement connu depuis qu'il a fait sauter le verrou des DVDs) s’est attaqué à FairPlay, le système de DRM Apple iTunes (l'article dans Libé). La nouveauté, c’est que le bourge a prévu d’en faire commerce en vendant un système permettant de lire les morceaux avec DRM Apple sur d'autres lecteurs (son blog, sa société).

Aucun intervenant ne s’est positionné pour proposer des solutions innovantes et standardisées de diffusion de musique électronique. Pourtant, il me semble que ces deux éléments sont les axes de développement commercial majeur du marché du disque. Un morceau de musique électronique (même avec DRM) contient moins de services qu’un CD, alors que la technique permet l’inverse !!